L'université de Liège s'équipe d'un nouvel appareil de résonance magnétique

Grâce à un nouvel équipement d'imagerie à ultra-haut champ magnétique, les chercheurs de l'Université de Liège pourront améliorer leurs connaissances du cerveau. L'investissement s'élève à près de 8,8 millions d'euros, a indiqué mardi Fabrice Bureau, vice-recteur à la recherche à l'ULiège, à l'occasion de l'inauguration de l'appareil.

Ce scanner IRM 7 Tesla est le premier du genre à être opérationnel en Belgique. Il est installé au GIGA-Centre de recherches du Cyclotron-In Vivo Imaging de l'ULiège, où l'on est spécialisé dans l'imagerie du cerveau. "L'avantage de cette machine par rapport à d'autres est d' offrir une résolution plus importante. Grâce à elle, l'espoir est de réaliser des progrès importants dans le domaine de l'imagerie du cerveau, tant au niveau de sa physiologie que des maladies neurodégénératives", s'est réjoui Fabrice Bureau.

L'appareil est doté d'un ultra-haut champ magnétique de 7 Tesla, soit "140.000 fois plus puissant que celui de la Terre". Il est capable de produire des images de cerveaux humains vivants avec une résolution jusqu'à 0,2 mm, ce qui permettra aux chercheurs d'identifier plus rapidement les biomarqueurs des symptômes de certaines maladies neurodégénératives, comme Parkinson et Alzheimer, de mieux comprendre le sommeil et de répertorier les processus métaboliques du cerveau.

"Au niveau de la maladie d'Alzheimer, on entend souvent dire que beaucoup de projets de traitement ne marchent pas car sans doute a-t-on démarré le traitement trop tard. Pour que cela marche, il faut des biomarqueurs précoces. Avec ce scanner, on peut détecter des connexions dans des petites structures. On pourra être encore plus précis afin de pouvoir observer des circuits courts qui démarrent et qui irradient dans l'ensemble du cerveau", explique Eric Salmon, directeur médical du GIGA-Centre de recherches du Cyclotron-In Vivo Imaging d'ULiège. "C'est très intéressant car on commence à s'approcher de la taille des cellules", ajoute Gilles Vandewalle, chercheur à l'ULi&egrav e;ge.

Au-delà de l'imagerie du cerveau, cette technologie peut également s'appliquer à l'oncologie ou encore aux articulations. Dans un premier temps, ce nouveau scanner est destiné aux équipes de recherches de l'ULiège et des universités partenaires. A terme, cet équipement est appelé à être utilisé pour la partie clinique.

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