Résultat de votre recherche : "Schizophrénie et autres états psychotiques"

Un autre regard sur les psychoses…

Un autre regard sur les psychoses…

«Dans cette surprenante soustraction, faite de beaucoup de petites soustractions, il est seul. Seul comme il n’a jamais été. Comme personne (pense-t-il) n’a jamais été. En effet, c’est particulier comme il est seul. Seul sans solitude. Il n’est plus préservé par le «nous», l’entre-nous de l’homme et de son corps. Lui, il est vraiment seul. En exil, sur place. Dans une solitude dont le solitaire n’a pas idée. La solitude de cette banlieue ne se compare à rien, est une injustice, un scandale. A côté d’elle la solitude d’un méditatif est un palais. Celle d’un gueux même est un nid, pouilleux, mais nid quand même. Ici, pas de nid. Solitude sans jouir d’être seul.» Henri Michaux, Connaissance par les gouffres (Gallimard, 1967)   La psychiatrie classique s’est cantonnée depuis ses origines à une vision résolument extérieure de la psychose. Description de prodromes, de symptômes, de tableaux cliniques: le psychiatre regarde plus qu’il n’écoute, il repère et classifie. François Tirtiaux souhaite avoir un autre regard et parler des personnes psychotiques, de l’intérieur, ce qui n’est pas facile. Il s’attache à mettre en évidence la défaillance de la couverture de protection symbolique, la sur-stimulation du réel et la sur-symbolisation par le langage qui sont à approcher de manière individuelle, chaque personne psychotique posant un cas singulier.   Published ahead of print.

Détection, suivi et traitement des facteurs de risque cardiovasculaire en cas de médication antipsychotique (1)

Détection, suivi et traitement des facteurs de risque cardiovasculaire en cas de médication antipsychotique (1)

Les personnes présentant des troubles psychiatriques graves, tels que la schizophrénie, la dépression ou le trouble bipolaire, ont un état de santé général moins bon et une espérance de vie moins élevée que la population globale. Cette mortalité cardiovasculaire accrue est en partie due à un risque plus important lié à des facteurs influençables, comme le surpoids ou l’obésité, le tabagisme, l’hyperglycémie, l’hypertension et la dyslipidémie. Les antipsychotiques peuvent également entraîner une prise de poids et influencer négativement certains facteurs de risque cardiovasculaire. Malgré ce profil de risque accru, les patients souffrant de troubles psychiatriques graves continuent à avoir un accès limité aux soins somatiques avec, à la clé, une détection, un suivi et un traitement du risque cardiovasculaire moins efficaces que pour la population générale. Or, l’identification et le suivi précoces, l’application de mesures préventives et une approche multidisciplinaire anticipée des facteurs de risque métabolique et cardiovasculaire peuvent contribuer positivement à l’amélioration de l’état de santé, au fonctionnement psychosocial et à la qualité du vécu. En ce qui concerne le traitement des patients présentant des troubles psychiatriques graves, il convient aussi d’insister davantage sur l’importance d’une collaboration intensive entre les différents professionnels de la santé. La disponibilité de soins somatiques adéquats constitue une revendication majeure pour le traitement de ces personnes.