La «mnémothérapie» musicale dans la maladie d’Alzheimer

La «mnémothérapie» musicale dans la maladie d’Alzheimer

[1. Centre Noisiez – Biot, France. 2. Université Nice Sophia Antipolis, Centre hospitalier Universitaire de Nice, France]   Le but de notre étude était de savoir si l’on pouvait, chez les personnes Alzheimer, réveiller des souvenirs anciens par le mécanisme déclenchant de la «mémoire involontaire» tel que décrit par Marcel Proust, c’est-à-dire la survenue imprévue d’un indice sensoriel connu mais oublié. Notre étude a porté sur 30 patients Alzheimer, à raison de 1 à 5 séances par patient, soit 50 séances en tout. L’indiçage choisi a été l’écoute musicale. Le seul critère supplémentaire d’inclusion étant une amnésie antérograde marquée, tous nos patients étaient à un stade avancé ou sévère de la maladie. Les résultats suivants ont été observés: joie immédiate et constante, mémoire musicale première (fredonne) puis mémoire sémantique (retrouve les paroles et chante), avec apparition rapide ou différée de souvenirs autobiographiques. Les souvenirs sont les mêmes pour une même mélodie avec enrichissement du sentiment de familiarité et de l’estime de soi. Quels que soient les souvenirs récupérés, nous n’avons jamais constaté de mélancolie ni de tristesse, mais au contraire, un bonheur constant de communiquer. Au total, la mémoire involontaire est parfaitement utilisable chez les personnes Alzheimer, et l’amnésie antérograde permet de répéter les séances plusieurs fois par semaine avec les mêmes résultats.   Published ahead of print.

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